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Foot français : la menace hooligans- L'Équipe explore

<!DOCTYPE html><!-- Last Published: Thu Sep 29 2022 15:14:30 GMT+0000 (Coordinated Universal Time) --> <html data-wf-page="632825a53b450823ef0fb64c" data-wf-site="632825a53b450839ef0fb64d" lang="en"> <head> <meta charset="utf-8"> <title>Foot français : la menace hooligans- L&#x27;Équipe explore</title><link rel="canonical" href="https://www.lequipe.fr/explore/wf90-foot-francais-la-menace-hooligans/" /> <meta content="Un certain nombre d’incidents récents, en tribunes et ailleurs, posent la question d’une possible résurgence, depuis peu, d’un « néohooliganisme » en France. Simple épiphénomène ? Ou réel danger en gestation ? 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Simple épiphénomène ? Ou réel danger en gestation ? Tour d’horizon national d’un sujet qui interroge et divise les différents acteurs.</p> <div class="bookmarkButton js-bookmark-button"><span class="bookmarkButton__icon"></span><span>ma liste</span></div> </div> </div> </section> <div id="hautGauche" class="sectionparagraph lastparagraph wf-section"> <h1 class="sectiontitle">« Hooliganisme 2.0 », la nouvelle menace</h1> <p class="sectionchapo">Poussé par une nouvelle génération qui bouleverse les codes, le mouvement hooligan s’est réinventé dernièrement autour des terrains français. Plus loin des stades, mais mieux organisé et peut-être plus puissant. Au point de devenir inquiétant ?</p> <div class="sectionseparator"> <div class="div-block-6"></div> </div><img src="images/fumee3.png" loading="lazy" srcset="images/fumee3-p-500.png 500w, images/fumee3-p-800.png 800w, images/fumee3-p-1080.png 1080w, images/fumee3.png 3000w" sizes="(max-width: 991px) 100vw, 1107.5px" alt="" class="sectionsmoke"><img src="images/mobile-fumee-bg-01.png" loading="lazy" alt="" class="sectionsmokemobile"> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>À première vue, Kilstett et ses maisons traditionnelles alsaciennes au bord du Rhin offrent un cadre de vie en toute quiétude, au nord-ouest de Strasbourg, près de la frontière allemande. Et pourtant. Le dimanche 21 novembre dernier, à l’heure du repas dominical, cette petite commune du Bas-Rhin a été le théâtre de violents affrontements entre hooligans du Racing et de Reims, avant le match de Ligue 1 entre les deux équipes (1-1), à la Meinau. <br>‍</p> <p>Sur les scènes filmées par les habitants derrière leurs fenêtres,quelques dizaines d’individus, en tenues noires et munis de cagoules, s’échangent des coups en pleine rue. Certains sont couchés sur la route et peinent à se relever, d’autres prennent la fuite. Un peu moins de quatre mois après, à la mi-mars, une sanglante revanche s’était montée dans une zone industrielle, à proximité de Reims cette fois, avec plus de cent combattants de divers camps. </p> <p>‍</p> <p>Plus tard encore, début mai, un drapeau barré d’une croix celtique a été brandi dans le parcage rémois, à Lorient. Et, depuis le début de saison, des drapeaux confédérés ont été aperçus dans les tribunes, à Rouen et dans le parcage de Nice à Clermont. Le hooliganisme ne serait-il pas en train d’opérer son retour au tour des stades français ? Question sensible et complexe.</p> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« la difficulté de parler du hooliganisme réside dans la confusion du terme. »</div> <div>Nicolas Hourcade, sociologue</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p> <em>« En fait,</em> coupe d’emblée le sociologue spécialiste du supportérisme Nicolas Hourcade, <em>la difficulté de parler du hooliganisme réside déjà dans la confusion du terme. Il y a deux sens concurrents. Pour le grand public, ce sont tous les supporters violents. Sauf que, parmi eux, certains se définissent comme hooligans et d’autres refusent cette étiquette, comme les ultras. Ils n’ont pas les mêmes logiques ni les mêmes profils. »</em></p> <p>‍</p> </div> </div> <div class="magnifyngglassmap wf-section"> <div class="div-block-2"> <div class="image-frame"><img src="images/desktop_carte_carre.png" loading="lazy" srcset="images/desktop_carte_carre-p-500.png 500w, images/desktop_carte_carre-p-800.png 800w, images/desktop_carte_carre-p-1080.png 1080w, images/desktop_carte_carre.png 1838w" sizes="(max-width: 1919px) 100vw, 1500.0001220703125px" alt="" class="image-iner"></div> <div data-w-id="d6e23807-a5d1-d5d4-47eb-5159d85f3ba7" class="image-frame layer"> <div style="opacity:0;display:none" class="magn-circle"> <div class="image-big image-big-2"></div> </div> </div> </div> </div> <div id="containerBigMap" style="display:none;opacity:0" class="containermap"> <div id="bigMap" style="opacity:0" class="bigmap bigmapbackground"></div> <a style="display:none" href="javascript:closeMap();" class="close-link w-inline-block w-clearfix"> <div data-w-id="be91fae2-6265-a82f-34dc-0fcdf761f442" class="close"></div> </a> </div> <div class="minimap wf-section"> <div class="div-block-4"> <a id="miniMap" data-w-id="a790b99b-f7b0-9448-499f-0f0b576f8f6b" href="#" class="link-block-5 w-inline-block"><img src="images/mobile_carte-petite.png" loading="lazy" srcset="images/mobile_carte-petite-p-500.png 500w, images/mobile_carte-petite.png 750w" sizes="100vw" alt="" class="image-6"></a> </div> </div> <div id="hautGauche" class="sectionparagraph wf-section"> <div class="divheading2"> <h2 class="sectiontitle2">La bataille de l’histoire</h2> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>La distinction entre hooligans – ou « indeps » (pour « indépendants »), dont la violence est l’objectif premier – et ultras – présents avant tout pour soutenir leur équipe et animer les tribunes – est apparue dans les années 1980. « <em>Longtemps, le paysage du supportérisme radical européen était partagé entre ultras et hooligans, avec une dichotomie entre le nord du continent, sous influence britannique, et le sud, sous influence italienne,</em> prolonge Sébastien Louis, historien et spécialiste du supportérisme en Europe. <em>C’était le schéma jusque dans les années 1990, mais la donne a ensuite changé. La culture ultra a pris le dessus et s’est répandue dans toute l’Europe.</em> » Sans que le hooliganisme ne soit complètement absorbé.</p> </div><img src="images/fumee3.png" loading="lazy" srcset="images/fumee3-p-500.png 500w, images/fumee3-p-800.png 800w, images/fumee3-p-1080.png 1080w, images/fumee3.png 3000w" sizes="(max-width: 1919px) 100vw, 2371.05908203125px" alt="" class="sectionsmoke"><img src="images/mobile-fumee-bg-02.png" loading="lazy" alt="" class="sectionsmokemobile"> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Louis reprend : « <em>On aurait pu croire à une crise existentielle du hooliganisme en France, avec des foyers plus ou moins actifs mais limités, et l’impression que le mouvement était devenu marginal. Mais ce n’est pas le cas. Il était sur le déclin, mais il a ressurgi, avec des forces retrouvées.</em> » D’après nos propres recherches, en collaboration avec le média en ligne indépendant <em>StreetPress</em>, une petite vingtaine de collectifs – ce qui correspond aux chiffres des services spécialisés – apparaît en activité à l’heure actuelle. Une liste non exhaustive. Il s’agit ici (<em>voir cartographie</em>) des groupements expressément identifiés et « rattachés » à un club et/ou une ville, qui ont une appellation et qui revendiquent leurs actions, bien souvent sans organisation structurée ni déclarée. <br>‍<br>Un rapide coup d’œil sur la carte permet d’abord d’observer une répartition géographique révélatrice, avec une grande concentration du mouvement dans la moitié septentrionale de l’Hexagone, Paris étant la place forte historique. Mais, en étudiant de plus près ces points chauds, chaque situation dépend vraiment du contexte local. Une première vague de « hools » s’est vraisemblablement reformée au tournant des années 2000 et 2010, aux quatre coins du pays (Lens, Lille, Lyon, Reims, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Nancy…). Et, ces dernières années, le phénomène a pris une nouvelle ampleur. Le chercheur Sébastien Louis parle même de « <em>hooliganisme 2.0</em> ».</p> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« De plus en plus de hooligans sont prêts à faire le coup de poing pour défendre les idées les plus réactionnaires. »</div> <div>Sébastien Louis, historien et spécialiste du supportérisme en Europe</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Selon lui, deux facteurs expliquent cette « <em>résurgence certaine</em> ». « <em>D’un côté, une métamorphose du hooliganisme venue d’Europe de l’est qui a changé les codes, avec de nouvelles méthodes de combat et une visibilité importante donnée par Internet. De l’autre, certaines entités d’extrême droite, position historiquement dominante de ce mouvement, ont compris l’intérêt et le potentiel de ces groupuscules, relativement petits mais plus actifs politiquement. De plus en plus de hooligans sont prêts à faire le coup de poing pour défendre les idées les plus réactionnaires. Il y a des passerelles, plus évidentes qu’auparavant.</em> »</p> <p>‍</p> </div> <div class="divheading2"> <h2 class="sectiontitle2">Extrémisme et réseaux sociaux</h2> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Par exemple, les hooligans parisiens (Jeunesse Boulogne) et rémois (MesOs) agissent tout autant sur le terrain politique. À Strasbourg, comme documenté par <em>Rue89 Strasbourg</em>, des Offender ont été impliqués dans des perquisitions relatives à un trafic d’armes au sein de la mouvance néonazie. Aussi, à Lille, une frange (LOSC Army, Gremlins) est reliée à la mouvance identitaire. «<em> Il y a un tropisme assez net, mais il faut casser le stéréotype que tous les hooligans sont d’extrême droite</em> », nuance néanmoins Nicolas Hourcade.</p> </div> <div class="imagewithlegend"><img src="images/01_image-02.png" loading="lazy" srcset="images/01_image-02-p-500.png 500w, images/01_image-02-p-800.png 800w, images/01_image-02-p-1080.png 1080w, images/01_image-02.png 1280w" sizes="(max-width: 479px) 87vw, (max-width: 767px) 94vw, 550px" alt="" class="image"> <div class="imagelegend">Les membres des Strasbourg Offender, pour certains impliqués dans des affaires de trafic d&#x27;armes, sont habituellement vêtus de noir et cagoulés. © DR</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Ainsi, depuis peu, de nouveaux groupes ont pris forme un peu partout, notamment sur les scènes moins exposées d’habitude (Caen, Guingamp, Valenciennes) et y compris aux échelons inférieurs (Le Mans, National ; Rouen, National 2 ; Tours, National 3). On y répertorie à chaque fois quelques dizaines de membres, majoritairement jeunes. Autre point commun : un appétit prononcé pour le « fight » (« combat »), en forêt, plutôt qu’à l’intérieur ou à proximité des enceintes, où ils sont davantage identifiés et en infériorité numérique. Là où les « hools » d’antan attaquaient en masse, ces courtes bagarres rangées et réglementées, en mode « boxe pieds-poings », ont la particularité de ne regrouper que des « indeps », français et/ou européens, en terrain neutre. Soit entre bandes rivales et parfois en alliance avec d’autres collectifs de chaque côté, soit entre groupes « amis » pour s’entraîner.</p> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« Progressivement, à partir du moment où les stades ont été plus contrôlés et sécurisés, les hooligans se sont adaptés et éloignés. »</div> <div>Nicolas Hourcade, sociologue</div> </div> </div> <div id="hautGauche" class="sectionparagraph wf-section"> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Mal vue au sein des précédentes générations, la pratique s’est accrue en réaction aux politiques successives de répression. Hourcade : « <em>Avant, on était sur un hooliganisme dans les tribunes ou aux abords. Progressivement, à partir du moment où les stades ont été plus contrôlés et sécurisés, les hooligans se sont adaptés et éloignés. Ce sont aujourd’hui des professionnels de la violence qui se battent et qui publient leurs vidéos.</em> »</p> <p>‍</p> <p>On peut retrouver des extraits de ces clips sur certaines messageries cryptées, dans les canaux d’informations dédiés aux partisans du hooliganisme ou aux militants de l’ultradroite. Sur ces clichés, les intéressés posent fièrement, visages floutés, torses bombés et poings serrés, avant ou après la baston. Voire en action. La description est souvent succincte, bien loin des comptes-rendus détaillés d’autrefois sur les forums. Petite sélection récente : « <em>30/04/2022. Fight U25. Rennes vs Wiesbaden (Allemagne). 7x7. 40 secondes. Victoire Rennes</em> » ; « <em>26/03/2022. Jeunesse Boulogne (PSG) vs Jeunesse Lens. 9x9. 40 secondes. Victoire Jeunesse Boulogne</em> » ; « <em>23/10/2021. Fight U26. AIK Stockholm (Suède) vs Lyon. 9x9. 1 minute. Victoire AIK</em> »…</p> </div><img src="images/fumee3.png" loading="lazy" srcset="images/fumee3-p-500.png 500w, images/fumee3-p-800.png 800w, images/fumee3-p-1080.png 1080w, images/fumee3.png 3000w" sizes="(max-width: 1919px) 100vw, 4782.1181640625px" alt="" class="sectionsmoke"><img src="images/mobile-fumee-bg-03.png" loading="lazy" alt="" class="sectionsmokemobile"> <div class="divheading2"> <h2 class="sectiontitle2">Au stade de la forêt</h2> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« La présence reste résiduelle en volume brut, mais il est vrai que l’on constate une résurgence d’une mouvance hooligan en France comme en Europe »</div> <div>Thibaut Delaunay, commissaire de police et patron de la Division nationale de la lutte contre le hooliganisme (DNLH)</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>De son œil d’expert, Nicolas Hourcade a « <em>l’impression que cela donne une visibilité à des faits qui, avant, restaient dans un microcosme</em> ». « S<em>’agit-il d’une résurgence réelle ou d’une visibilité accrue de certaines scènes ? Je ne sais pas.</em> » « <em>La présence reste résiduelle en volume brut, mais il est vrai que l’on constate une résurgence d’une mouvance hooligan en France comme en Europe</em> », reconnaît sans détour Thibaut Delaunay, commissaire de police et patron de la Division nationale de la lutte contre le hooliganisme (DNLH), fondée en 2009.</p> <p>‍<br>Dans le livre <em>Kop of Boulogne</em>, <em>Notre histoire devenue légende</em>, paru en juin dernier, l’« indep » parisien surnommé « Bodega », ancien de la Milice Paris, un groupe dissous en 2010, témoigne de cette évolution et de la passation de pouvoir. « <em>Pour continuer à nous amuser, on s’est vus dans l’obligation de suivre ce chemin de traverse. Aujourd’hui, nous avons transmis le flambeau à une génération plus sportive et plus entraînée qu’on ne l’était (…). Cela nous promet un bel avenir dans cette sous-catégorie entourant le hooliganisme ‘nouvelle école’.</em> » Paris, mais aussi Lyon, Rennes, Strasbourg et Reims seraient des références dans les bois.</p> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« C’est un effet de mode et une histoire de couilles »</div> <div>Un ex-membre actif des tribunes françaises</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>« <em>Pff</em>, soupire un ultra lensois. <em>Cela en devient risible. Se voir dans une forêt, à 20 kilomètres et compagnie… Si je veux faire cela, je m’inscris à la boxe.</em> » « Cela devient presque un sport collectif de combat », renchérit un ultra caennais. À écouter un ex-membre actif des tribunes françaises, cette nouvelle scène « <em>a attiré une partie de la jeunesse en quête de sensations fortes, qui cherchait autre chose que le mouvement ultra</em> ». Il explicite : « <em>En gros, soit tu arrêtes, soit tu te radicalises. On parle de gens pas forcément engagés ni politisés à la base, sans attachement spécial à leur équipe non plus.</em> » Tous ne vont d’ailleurs pas au stade, le foot étant souvent un prétexte pour se regrouper. « <em>Beaucoup n’en ont rien à foutre. C’est un effet de mode et une histoire de couilles. C’est comme cela que des petits groupes ont émergé dans des zones où il y a une faible identité rattachée au club.</em> » </p> </div> <div class="imagewithlegend"><img src="images/02_image-01.png" loading="lazy" alt="" class="image"> <div class="imagelegend">Un membre de la Losc Army, un groupe de hooligans lillois relié à une mouvance identitaire © DR</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Au contraire, à Bordeaux et Saint-Étienne, les quelques tentatives ont été de suite réduites à néant. À Marseille, le paysage serait toutefois en train de se transformer, tandis que, à Lens, un groupement (Youth Lens, appuyé par d’anciens North Warrios a priori) existe déjà depuis un moment. Strasbourg, réputé pour son public familial, est un cas un peu plus particulier puisqu’ultras et hooligans subsistent parallèlement, y compris en tribunes. « <em>Mais il y a une distance énorme entre eux. Ils n’ont rien à voir</em> », insiste Bruno Chapel, directeur des opérations du Racing. « <em>C’est comme avoir un boucher à côté d’un boulanger</em> », image encore un ultra français.</p> </div> <div class="divheading2"> <h2 class="sectiontitle2">Ultra-ambigu</h2> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« Les ultras ont un rapport très ambigu à la violence. »</div> <div>Nicolas Hourcade, sociologue</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Il faut dire que l’amalgame est fréquent. «<em> Chez les hooligans, la violence est dite offensive. Les ultras, eux, s’en servent à la base comme un outil de défense</em> », tente de résumer un suiveur assidu du sujet. « <em>Aujourd’hui</em>, prolonge le sociologue Nicolas Hourcade, <em>certains groupes ultras sont plus prompts à passer dans la violence, protestataire notamment (attaque de la Commanderie à Marseille, envahissement de terrain à Geoffroy-Guichard après Saint-Étienne-Auxerre…). Les ultras ont un rapport très ambigu à la violence. Elle est à la fois marginale, car rare, et centrale, parce qu’ils ne peuvent pas la récuser. Cela demeure un moyen essentiel pour trancher les différends. La difficulté est de bien voir que ces deux mondes sont assez distincts mais pas étanches : des hooligans deviennent ultras et se rangent un peu, des leaders ultras sont d’anciens hooligans...</em> » Thibaut Delaunay, à la tête de la DNLH, acquiesce : « <em>Des groupes se retrouvent un peu à la limite entre les deux mouvances</em> ».</p> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>À Nancy, le Saturday FC, groupe apolitique, et les Brizak, hooligans ouvertement d’extrême droite, cohabitent « <em>sans tension ni interférence</em> », dit-on chez les ultras. « <em>Ils font leur activité dans leur coin et peuvent se joindre à nous sur certains déplacements.</em> » Mais les frontières sont plus floues par endroits. « Le cas caricatural, c’est Lille. Dès qu’il y a une bagarre, ils sont tous ensemble », illustre un observateur. En l’occurrence, les DVE, principal groupe de supporters du LOSC, assument une proximité avec les « hools » lillois. Une porosité également palpable à Reims, où les MesOs ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps.</p> <p>‍</p> <p>D’autres incidents en tribunes ont pu passer sous les radars. Fan de Sochaux et abonné depuis vingt ans à Bonal, Alexis, 35 ans, avait fait le déplacement – personnel – à Valenciennes, le 7 mai dernier (1-0 pour VA), en parcage, avec sa compagne et son beau-père, âgé de 70 ans. Il raconte la suite : « <em>D’un coup, à la mi-temps, une vingtaine de types, habillés en noir et cagoulés, ont approché et commencé à gueuler ‘Hooligans Valenciennes’, en plus d’insultes et de saluts nazis. Ils essayaient d’entrer dans le parcage et nos ultras ont dû les en empêcher. Je n’avais jamais vu un tel déchaînement de violence. Ils étaient fous furieux, habités.</em> »</p> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« On interdit le moindre déplacement, avec tous les prétextes imaginables, et on laisse faire cela. »</div> <div>Alexis, fan de Sochaux</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Avec le recul, « <em>le plus perturbant</em> » pour lui a été « <em>le temps d’intervention</em> ». « <em>La sécurité était cataclysmique</em>, déplore-t-il. <em>Personne n’a arrêté leur progression et il a fallu attendre six à huit minutes avant de les faire partir. J’ai eu peur pour mes proches, des gamins pleuraient. Il y avait une sensation d’effroi. Comment est-ce possible ? On interdit le moindre déplacement, avec tous les prétextes imaginables, et on laisse faire cela. C’est de l’incompétence ? De la complicité ? Un manque de moyens ou d’informations ? Tout ceci me sidère encore aujourd’hui.</em> » Dans l’entourage du club valenciennois, on certifie que « <em>les services de police ont les noms, mais que cela n’évolue pas pour autant</em> ».</p> </div> <div class="divheading2"> <h2 class="sectiontitle2">Une vague prise de conscience</h2> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>À Strasbourg, Bruno Chapel et ses équipes de sécurité disent appliquer le principe de tolérance zéro. « <em>Si transgression il y a, on restera intransigeants pour interpeller et sanctionner, assure le directeur des opérations. On est très attentifs à ce qu’il se passe dans nos tribunes. Après, tout ce qui se déroule à l’extérieur est de l’ordre des autorités publiques.</em> » « <em>Il faut faire la part des choses entre ce qu’est l’individu, ce qu’il fait en privé et ce qu’il fait au stade,</em> poursuit le DG d’un club concerné de près par le hooliganisme. <em>On les surveille, en faisant le même travail que les renseignements territoriaux.</em> » </p> <p>‍<br>À l’échelle professionnelle, la LFP maintient une liaison hebdomadaire avec la DNLH, qui possède une équipe dédiée à Paris et des correspondants en région. «<em> Mais la DNLH va plus se concentrer sur les ultras qui dérapent parfois sur des bagarres, car c’est plus facile, regrette le référent supporters d’un club de l’élite. Il y a donc énormément d’amalgames de la part d’un organisme qui est pourtant censé faire la différence. Prennent-ils la mesure de la chose ? Certainement pas, ou alors trop tard.</em> » « <em>C’est un faux procès</em>, riposte Thibaut Delaunay, le boss de la DNLH. <em>On suit attentivement les groupes présents en tribunes, comme ceux en marge et dans la clandestinité, même si c’est moins facile de les cerner. </em>» Et d’en évaluer les risques.</p> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>L’actuel mouvement de « hools » ne représente finalement que quelques centaines d’individus, soit une nette minorité, incomparable avec la situation en Allemagne par exemple. <em>« C’était pire dans les années 1980 et 1990, et personne ne disait rien »,</em> grommelle-t-on ici et là. <em>« Même si le volume est limité, </em>tranche Thibaut Delaunay, <em>le phénomène est en progression. On ne doit donc surtout pas le prendre à la légère car il peut potentiellement aboutir à des faits graves et dramatiques. Il faut rester très vigilant et mettre fin rapidement à ces comportements, de manière à ce qu’ils ne se retransposent pas à l’intérieur des stades. »</em> L’interdiction de stade, sanction individuelle, est toujours privilégiée. <em>« On ne pourra pacifier les tribunes qu’en travaillant tous ensemble »,</em> martèle Delaunay. Encore faut-il une volonté commune.</p> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« Il est illusoire de les laisser se cantonner à leur environnement, car cela peut être utilisé en dehors du stade comme une arme politique »</div> <div>Sébastien Louis, historien et spécialiste du supportérisme en Europe</div> </div> </div> <div id="hautGauche" class="sectionparagraph wf-section"> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>‍Les multiples acteurs décrivent tous un travail collectif nécessaire, notamment à travers les réunions préparatoires, mais ils n’hésitent pas à se renvoyer la balle. « <em>Le club peut déjà aider en prenant des positions comme Francfort l’a fait après les saluts nazis au Vélodrome, mais c’est un épiphénomène pas très dérangeant pour le foot français car les violences des hooligans ont rarement lieu dans les stades</em> », pense Nicolas Hourcade. Sébastien Louis est, lui, davantage critique. « <em>Ces groupuscules créent des points de fixation pouvant être exploités. C’est toujours dangereux. Il est illusoire de les laisser se cantonner à leur environnement, car cela peut être utilisé en dehors du stade comme une arme politique,</em> signale-t-il.<em> En France, il y a une certaine hypocrisie de bon nombre de dirigeants. La position est délicate, mais il faut avoir des politiques claires et des réactions lucides. Les clubs français ne sont pas encore prêts à cela. Pas par hypocrisie ou accointance politique, mais simplement par méconnaissance ou ignorance du phénomène.</em> » Sur une cinquantaine de clubs contactés, sept ont accepté de nous répondre.</p> </div> <div class="imagewithlegend"><img src="images/04_image-05.png" loading="lazy" srcset="images/04_image-05-p-500.png 500w, images/04_image-05-p-800.png 800w, images/04_image-05-p-1080.png 1080w, images/04_image-05.png 1280w" sizes="(max-width: 479px) 87vw, (max-width: 767px) 94vw, 550px" alt="" class="image"> <div class="imagelegend">Chaque groupe de hooligans possède ses couleurs et ses logos, bien que les fleurs de Lys soient à la fois présentes sur les flyers des collectifs Jeunesse Boulogne et MesOsReims. ©DR&quot;</div> </div> <h2 class="sectiontitle">Reims-Paris, Axe évocateur</h2> <p class="sectionchapo">Les cas parisiens et rémois, aux passés distincts mais connectés aujourd’hui, démontrent l’évolution du phénomène et les difficultés des acteurs à le cerner.</p> <div class="sectionseparator"> <div class="div-block-6"></div> </div><img src="images/fumee3.png" loading="lazy" srcset="images/fumee3-p-500.png 500w, images/fumee3-p-800.png 800w, images/fumee3-p-1080.png 1080w, images/fumee3.png 3000w" sizes="(max-width: 1919px) 100vw, 2453.194580078125px" alt="" class="sectionsmoke"><img src="images/mobile-fumee-bg-01.png" loading="lazy" alt="" class="sectionsmokemobile"> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Si certains groupes œuvrent plus ou moins dans l’ombre, les « indeps » de Reims, les MesOs, ont pris l’habitude de se faire remarquer depuis un an. Une bonne partie des derniers incidents « publics » mènent à eux, dont l’affaire du drapeau à la croix celtique. Le 1er mai à Lorient, après avoir attaqué un bar de supporters lorientais et mimé des saluts nazis sur une plage plus tôt dans le week-end, ces derniers s’étaient postés dans le parcage du stade du Moustoir et avaient exhibé cet étendard tricolore à connotation raciste. Il était resté accroché durant toute la première période aux grilles de la tribune. <br> <br>« <em>C’est un cas impressionnant et aberrant. Sans l’indignation sur les réseaux sociaux, personne ne réagit</em> », peste encore aujourd’hui un observateur. Avec le recul, un autre s’interroge aussi : « <em>Est-ce que cela veut dire qu’on a un peu baissé la garde ?</em> » « <em>Dans tous les cas, il faut retenir la leçon de ce qu’il s’est passé, avertit le directeur de la sécurité d’un club de Ligue 1. On ne peut pas l’accepter.</em> »</p> </div> <div class="divheading2"> <h2 class="sectiontitle2">Reims, nouvelle scène préoccupante</h2> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Les MesOs forment un groupement actif depuis une dizaine d’années dans la Marne, clairement engagé à l’ultradroite, représenté au stade Auguste-Delaune et en déplacement. Il rassemble quelques dizaines de membres et est en interaction avec des groupuscules parisiens, dont d’anciens Boulogne Boys, justement présents à Lorient. C’est la première fois que ce drapeau, aperçu lors de précédents « fights », était sorti au stade. Signe d’un basculement ? <br> <br>« <em>Cela ne se faisait plus du tout au 21e siècle. On franchit un cap, nous disait déjà, à l’époque des faits,</em> le spécialiste Nicolas Hourcade. <em>L’enjeu est d’identifier les fautifs grâce aux photos assez claires et écarter ces individus.</em> » Dix jours après, une enquête était ouverte par le parquet de Lorient. Où en est-on, quatre mois et demi plus tard ? « <em>Toujours en cours d’enquête</em> », nous a simplement répondu le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger. Aucune information supplémentaire côté policier.<br> <br>Alors, pour en savoir plus, nous nous sommes immiscés dans la tribune Robert-Jonquet, au sud de l’enceinte, lors du dernier match du Stade de Reims face à Monaco (0-3). À mesure que le coup d’envoi approchait, une petite dizaine de MesOs, reconnaissables par leurs signes distinctifs (tee-shirts et sweats au nom du groupe, casquettes logotées…) et grâce à d’anciens clichés publiés sur les réseaux sociaux, sont bien venus prendre place, un à un, au milieu du bloc, mélangés aux familles, jeunes et Ultrem, le principal groupe de supporters du club. Plusieurs MesOs présents à Lorient début mai étaient de la partie, parfois jusqu’au perchoir du capo. D’autres ont été aperçus en train de saluer, discuter et charrier les stadiers et membres de la sécurité du club, donnant l’impression d’avoir la mainmise sur la zone.</p> <p>‍<br>Beaucoup d’entre eux seraient d’ailleurs d’anciens Ultrem. « <em>Certains le sont encore parfois.</em> <em>La frontière n’est pas très claire,</em> renseigne un fidèle de Delaune. <em>Même chez les ultras, il y a débat. Une partie cautionne et l’autre veut s’en écarter.</em> » Après la polémique du Moustoir, où la croix celtique était posée juste au-dessus de leur bâche, les Ultrem nous disaient juste « <em>débriefer les derniers événements</em> ». Le bureau a changé cet été, mais la porte demeure close : « <em>Nous avons décidé de ne pas répondre aux médias</em> ».</p> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« Un jour ou l’autre, cela va péter dans le stade et ce sera autre chose »</div> <div>Un abonné du Stade Auguste Delaune à Reims</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Ici, ceux qui auraient essayé de critiquer ou s’élever contre les MesOs auraient été cueillis et intimidés, physiquement parlant. La loi du plus fort, et du silence. Preuve que le schéma est dur à renverser. Reims illustre ces endroits où l’opaque mélange des genres est d’actualité et où les hooligans ont semble-t-il pris le dessus sur les ultras. De l’aveu d’un référent supporters adverse, « <em>c’est un des pires cas</em> ». « <em>Un jour ou l’autre, cela va péter dans le stade et ce sera autre chose</em>, s’inquiète un abonné. « <em>On est la première victime</em> », souffle-t-on au club.</p> </div> </div> <div id="hautGauche" class="sectionparagraph lastparagraph wf-section"> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Les dirigeants rémois ont obtenu cinq interdictions de stade au sein des MesOs sur les six derniers mois. Contre Monaco, deux nouvelles plaintes nominatives – pour dégradations volontaires, violences avec arme par destination et jets de projectiles – ont été déposées à l’encontre de deux membres, dont au moins un interpellé. « <em>L’objectif, c’est de mener un travail de fond et de les sortir du stade dès que possible,</em> confie une source proche du club. <em>Mais toute la difficulté est de caractériser des faits. Ils connaissent parfaitement les règles et les enjeux.</em> » Une illustration, aussi, des limites rencontrées.</p> </div> <div class="imagewithlegend"><img src="images/05_image-04.png" loading="lazy" srcset="images/05_image-04-p-500.png 500w, images/05_image-04-p-800.png 800w, images/05_image-04-p-1080.png 1080w, images/05_image-04.png 1280w" sizes="(max-width: 479px) 87vw, (max-width: 767px) 94vw, 550px" alt="" class="image"> <div class="imagelegend">Dissous en 2010, les groupeshooligans issus du KOB ont aujourd&#x27;hui des héritiers. © DR</div> </div> <div class="divheading2"> <h2 class="sectiontitle2">Paris, version renaissance</h2> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>En conflit avec les Strasbourg Offender, en témoignent deux derniers combats d’envergure en Alsace puis à Reims, les MesOs sont proches de la CamSide Tolosa, un collectif actif autour de Toulouse, et surtout de groupements parisiens comme la Jeunesse Boulogne. Des MesOs auraient ainsi contribué aux débordements au stade Charléty, en décembre dernier, à la mi-temps de Paris FC-OL, en Coupe de France. Et ils se seraient régulièrement alliés aux Zouaves Paris, un groupuscule d&#x27;extrême droite violent dissous en début d’année, pour attaquer des cortèges en marge de manifestations des gilets jaunes, en 2018 et 2019, et, plus récemment, à l’occasion d’un meeting d’Éric Zemmour. </p> <p>‍<br>Bien que chamboulé et concurrencé ces dernières années, Paris reste un bastion du hooliganisme en France. De leur temps, les très nombreux « hools » du Kop of Boulogne étaient redoutés à travers toute la France et même l’Europe, jusqu’aux dissolutions massives qui ont découlé du plan Leproux, en 2010. « <em>La disparition de Boulogne a considérablement asséché la scène hooligan française,</em> estime Nicolas Hourcade. <em>Mais des braises fument encore.</em> »</p> </div> <div class="sectionquote"> <div class="text-block">« Depuis la fin des années 2000, il y a un fort lien avec les identitaires, qui s’inspirent des hooligans. »</div> <div>Nicolas Hourcade, sociologue</div> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>Dans la capitale, l’actuelle Jeunesse Boulogne, sorte de branche « sportive » des Zouaves Paris, a pris le relais du KOB. Bien moins fournie, mais plus politisée. « <em>Depuis la fin des années 2000, il y a un fort lien avec les identitaires, qui s’inspirent des hooligans. Ils se mélangent parfois d’autant que les hooligans parisiens ne vont plus guère au stade</em> », observe Hourcade.</p> </div> <div class="sectionlargeparagraph richedparagraph w-richtext"> <p>En face, les « Indeps Virage Auteuil » sont davantage redoutés sur le terrain et les « Karsud », autre filiale d’Auteuil, de nature ultra à sa fondation en 1994, continuent eux aussi d’exister et de combattre. Hourcade, toujours : « <em>La scène parisienne est complexe car il y a plein de bandes, entre les ultras actuels, les anciens ultras, les hooligans qui tournent autour…</em> » Dernier exemple troublant en date : celui des Supras, un ex-groupe ultra du PSG dissous en 2010, qui ne représente pourtant « <em>pas le principal foyer violent</em> » (Hourcade) mais dont plusieurs membres ont appuyé des hooligans allemands, début septembre, dans les heurts ayant émaillé l’avant-match de Nice-Cologne (1-1).</p> <p>‍<br>SIMON BOLLE, EN COLLABORATION AVEC STREETPRESS</p> </div><img src="images/fumee3.png" loading="lazy" srcset="images/fumee3-p-500.png 500w, images/fumee3-p-800.png 800w, images/fumee3-p-1080.png 1080w, images/fumee3.png 3000w" sizes="(max-width: 1439px) 100vw, 1684.4619140625px" alt="" class="sectionsmoke"><img src="images/mobile-fumee-bg-02.png" loading="lazy" alt="" class="sectionsmokemobile"> </div> </main> <footer class="footer-section wf-section"> <div class="container grid margin-bot-3xl"> <div id="w-node-_73c87ccf-69c8-d53d-9241-241543a429d2-654d2164" class="column"> <a href="https://explore.lequipe.fr/" class="footer-brand w-nav-brand"><img src="images/logo-lequipe.png" loading="lazy" alt="" class="footer-logo margin-bot-m"></a> </div> <div id="w-node-_0e91c29f-e400-038a-62c0-dad3ddd29ae2-654d2164" class="column"> <p class="text-condensed text-neutral-400">auteur</p> <p class="text-neutral-600 margin-bot-xs">Simon Bolle</p> <p class="text-condensed text-neutral-400">photos</p> <p class="text-neutral-600 margin-bot-xs">Grégoire Dubreuil<br>Lise Boulesteix<br></p> <p class="text-condensed text-neutral-400">direction artistique et intégration</p> <p class="text-neutral-600 margin-bot-xs">Marion Lavedeau<br>Claudine Manrique</p> </div> <div id="w-node-_324c2a8a-270b-f2cd-217c-823d5522346f-654d2164" class="column"> <p class="text-condensed text-neutral-400">rédaction en chef</p> <p class="text-neutral-600 margin-bot-xs">Jean-Philippe Leclaire</p> <p class="text-condensed text-neutral-400">direction de la rédaction</p> <p class="text-neutral-600 margin-bot-s">Jérôme Cazadieu</p> <p class="text-neutral-400">© L’Équipe - 2022</p> </div> </div> </footer> <script src="./js/jquery-3.5.1.min.js" type="text/javascript" ></script> <script src="js/menace-hooligans.js?202209291717" type="text/javascript"></script> <!-- [if lte IE 9]><script src="https://cdnjs.cloudflare.com/ajax/libs/placeholders/3.0.2/placeholders.min.js"></script><![endif] --> <script> function openMap (event) { var miniMap = document.getElementById("miniMap"); var bigMap = document.getElementById("bigMap"); var rect = event.target.getBoundingClientRect(); var x = event.clientX - rect.left; //x position within the element. var y = event.clientY - rect.top; //y position within the element. var containerBigMap = document.getElementById("containerBigMap"); document.body.style.overflow = 'hidden'; setTimeout(() => { containerBigMap.scroll((x * bigMap.clientWidth / miniMap.clientWidth) - (window.innerWidth / 1.5) , (y * bigMap.clientHeight / miniMap.clientHeight) - (window.innerHeight / 2.5)); }, 500) } function closeMap () { document.body.style.overflow = 'unset'; } document.getElementById("miniMap").addEventListener("click", openMap); </script> <script id="importAssets" data-assets="pagePaywall, smarttag, bookmark" src="/commons/importAssets.js"></script> <div id="paywallScript" data-timeout="5000" data-prov="FLOW-ABNE"></div> <div id="smartTagScript" data-access-level="10"></div> <script type="text/javascript"> document.getElementById('importAssets').addEventListener('assetsImported', function () { window.lequipeSmartTag.init().then(function () { window.lequipeSmartTag.send({ basic: { name: "foot_francais_la_menace_hooligans_wf90", chapter1: "special", chapter2: "explore", chapter3: "", level2: "35" }, customVars: { site: { 18: "football", } } }); }); }); </script> </body> </html>

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